Chroniques, Chroniques par genre, Fantasy, Littérature française

Aphantasia, Le Roi des ombres, Rochel Kirst

« Il a regardé le petit Melfort accueillir Isaak comme un nouvel animal de compagnie. Il a vu le patriarche Melfort s’attendrir comme une viande juteuse à son contact, malgré son apparente froideur, puis son sang imbiber la terre et les racines. Par la main d’Isaak, pour lui ! Toujours. Qu’ils se rapprochent encore ! Sa vengeance n’en sera que plus douce. Car, à la fin, le petit prince des forêts détrônera le roi.

C’est ce qu’il lui a demandé, c’est ce qu’il attend. Il s’en assurera. »


Après un tome 1 fascinant (dont vous pouvez retrouver mon avis ici) et un coup de cœur pour le début de cette aventure, j’étais très impatiente de pouvoir lire le tome 2 et découvrir tous les secrets qu’il nous réservait. C’est ainsi que je l’ai dévoré en trois jours dès sa réception.

Encore plus sombre que le premier, il m’en a fait voir de toutes les couleurs.

On retrouve nos personnages peu de temps après les événements clôturant le premier tome. Si on peut y entrapercevoir une petite accalmie, elle ne dure pas longtemps, car l’Autre entre sur le « devant » de la scène en se montrant plus agressif envers Aldéric et Isaac. Cela nous amène à en apprendre beaucoup plus sur le passé de ces personnages.

L’ambiance devient pesante avec les tourments subis et mis en scène avec une violence savamment maîtrisée. En effet, c’est toujours aussi bien écrit et aussi bien ficelé (sans mauvais jeu de mots) que le premier. On assiste à des relations qui se nouent, se dénouent, s’emmêlent et se déchirent, avec des personnages qui se complexifient encore et s’obscurcissent avec les tournures des événements. Vraiment, il m’était impossible de lâcher ce livre tant il se passait de choses et tant ce que je lisais me maintenait plongée dans l’histoire, à me demander comment cela pourrait bien finir et ce qui allait encore arriver aux personnages (mon pauvre Isaac !).

La fin ne déçoit pas, bien au contraire. Ce n’est ni complètement une bad ending, ni complètement une happy ending. Tout devient en quelques sortes différent, d’une certaine manière. Et vu le caractère du roman, c’est un très bon compromis, je trouve.

Difficile de développer plus pour un tome deux sans en dire trop sur la saga entière, mais vous l’aurez compris, je suis très investie dans cette histoire. J’adore les personnages, la manière dont ils sont construits et sont dépeints, leur développement absolument noir et tordu, le style utilisé très riche et travaillé, l’histoire palpitante. C’était un régal.

J’aurai peut-être aimé voir plus. Cependant, ce qui me manque personnellement est assez anecdotique et tient plus d’un plaisir personnel à voir les personnages manœuvrer dans cet univers avec les personnages plus secondaires. Le récit en lui-même est excellent, et c’est pour ça que j’aimerais en voir plus, ce qui est un très bon signe.


Pour finir, tout ce que j’avais envie de faire en lisant la fin, c’était de reprendre le tome 1 et de les lire l’un après l’autre pour capter les indices et références avec une seconde lecture. Et tout simplement retrouver cet univers et ses personnages.

Et aussi de regarder la série Hannibal une énième fois (ce n’est pas comme si j’en étais bien à une dizaine de fois déjà, non, non, non).

Oui, c’est complètement à cause d’Aphantasia (où on trouve beaucoup de références à cela) et de Rochel Kirst que j’ai commencé à regarder cette série…


Vraiment, je vous conseille chaleureusement cette saga. Toutefois, attention, âmes sensibles s’abstenir. Et adultes uniquement.

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