
« Un paisible village niché au cœur de la forêt anglaise, non loin d’un mur mystérieux, infranchissable. Mais pas pour Tristan, qui a juré de rapporter à la belle Victoria une étoile filante tombée de l’autre côté… Il y découvre un monde fantaisiste merveilleux où fées, sorcières, licornes et princes sanguinaires se disputent le pouvoir à coups de sortilèges et d’enchantements. Mais gèrent aussi tous les soucis du quotidien en pays magique… »
Après avoir commencé Sandman, je n’avais absolument pas l’intention de laisser tomber les œuvres de Neil Gaiman. D’un autre côté, j’ai un peu moins lu ces derniers temps, notamment pour une raison : je me suis mise au crochet. Mine de rien, ça prend du temps, et en même temps c’est très addictif. Alors je me suis dit que pour mettre plus à profit ce temps, je me suis dit que je pourrais donner une autre chance à la lecture audio.
C’est ainsi que j’ai lu Stardust, sorti récemment sur Audiolib et lu par Marvin Schlick.
Ce récit nous mène d’abord dans le village de Wall. Celui-ci pourrait être tout à fait ordinaire s’il n’était pas voisin d’un monde féérique gardé par un mur qui ne s’ouvre qu’une fois tous les neuf ans, à l’occasion de la foire des fées. Mais Tristan Thorn fait office d’exception. Aux origines déjà étranges, lorsqu’une étoile traverse le ciel et qu’il promet de la ramener à Victoria, qu’il semble aimer plus que tout, il se lance seul vers ce monde merveilleux mais plein de dangers. Entre des frères se disputant le pouvoir jusqu’à la mort, et des sorcières en quête de jeunesse éternelle, Tristan doit naviguer pour trouver son étoile et la protéger jusqu’à son retour à Wall. Evidemment, cela ne se fera pas sans quelques mésaventures…
Cette histoire aux allures de conte confirme ce que je commençais à voir dans les œuvres que je connais de Neil Gaiman : il utilise beaucoup de références aux contes ou autres histoires très connues et se les approprie à travers ses textes de manière à les faire complètement siens avec un style très marqué. Cela donne quelque chose de très coloré mais pas surchargé pour autant. Dans cette quête initiatique, Tristan est confronté à de nombreux personnages et de nombreuses situations qui s’enchaînent les unes après les autres, offrant ainsi un rythme très dynamique, sans pour autant nous perdre. Plusieurs histoires se mêlent, guidées par une quête commune invitant à la confrontation et la violence inouïe dont seules les fées semblent capables, et créent une aventure débordante d’énergie, avec des situations drôles comme des situations émouvantes.
Plusieurs fois, le récit m’a donné l’impression de former une boucle, un cycle continu qui rappelle le phénomène de la foire tous les neuf ans. Tout commence, continue et se termine là, comme un phare attirant inexorablement ce récit, et ce récit-là spécifiquement, car la boucle finit par se boucler. Or c’est un format qui, à mon sens, sied bien aux contes et à ce genre d’histoire avec des allusions au passé, au présent et au futur tout le long de la narration, et une fin qui trouvent ses réponses dans le début.
Pour finir, un mot sur la voix qui porte la narration et les personnages : j’ai trouvé que l’interprétation était très réussie. D’un côté, le ton est posé et doux, et de l’autre, il parvient à insuffler vie et émotion aux personnages par les évolutions de ce ton dans la lecture. Le tout retranscrit bien cette énergie de l’aventure. C’est aussi cela, sans doute, qui a permis à ce livre audio de m’emporter aussi bien qu’une édition papier.
Ainsi, j’ai beaucoup aimé cette expérience. J’ai trouvé un bon compromis dans le fait d’écouter un livre pendant une séance de crochet. En effet, être focalisé dessus me laisse la place d’écouter l’histoire sans être distrait par d’autres choses.
J’ai déjà expérimenté d’autres écoutes audios en faisant du crochet, notamment avec des podcasts. J’aime en écouter, mais je n’en prends pas le temps en général. Alors, avoir trouvé cette occasion est une bonne nouvelle pour moi. Aussi, si vous en avez à me conseiller, je suis preneuse !