
« Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s’enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d’araignées, et les tarentas tissent dans l’esprit des hommes, les condamnant à s’étioler dans la mélancolie et les idées noires.
Trois êtres brisés deviennent la cible d’une population aux abois.
Un garçon possédé par l’esprit d’un loup, une jeune fille soupçonnée d’avoir les pouvoirs d’une araignée, un ancien soldat qui a tout perdu, persuadé que son fils vit dans l’œil d’un cerf…
Pourchassés par le chef de l’Inquisition et son archère, ils vont devoir s’allier pour survivre. Mais sont-ils des bouc-émissaires ou, au contraire, trois redoutables fléaux qui porteront le coup de grâce à ce monde agonisant ? »
C’est le premier Aurélie Wellenstein que je lis. J’hésitais à le lire au début, le synopsis me faisait envie sans pour autant être impatiente de découvrir une nouvelle histoire de fantasy. J’ai fini par le commencer à l’occasion de sa sélection pour le #PLIB2023 ( #PLIB2023A ). Ce que j’ai découvert s’avéra merveilleux.
Dans les premières pages, j’ai fait la rencontre de Cillian, jeune orphelin rejeté de tous et harcelé par les autres enfants à cause de son bégaiement. Mais quand il trouve un étrange heaume dans une maison abandonnée, sa vie va en être complètement bouleversée. Obligé de fuir le village, il se retrouve encore plus seul… ou pas.
Lui et le loup caché en lui vont croiser la route d’un vétéran de l’inquisition (chargée de chasser les créatures maléfiques). Sulyvhan a quitté l’inquisition plein d’amertume, seul lui aussi. Mais quand il découvre un cerf dans lequel il est persuadé de voir son fils perdu, il est prêt à tout pour le protéger et trouver le moyen de le délivrer.
Compagnons de voyage par le hasard du sort, ils s’apprivoisent l’un l’autre petit à petit, ils rencontrent également Erin, accusée d’être une tarenta.
Leurs routes s’assemblent et leurs objectifs se fondent les uns dans les autres pour une aventure qui va les amener découvrir les secrets enfouis de leur monde, se découvrir les uns les autres, et se découvrir eux-mêmes.
Ce que j’ai le plus aimé, c’est le développement des relations entre les trois protagonistes. Chacun a perdu ses repères, sa maison, sa famille. Le sort les réunit, et si cela peut déplaire à certains au début, les liens qui se tissent entre eux à mesure qu’ils doivent faire face ensemble aux épreuves sont évoqués avec beaucoup de subtilité, de tendresse. On assiste véritablement à des âmes perdues bâtissant une famille, un peu malgré eux dans un premier temps. Bien que teinté par la violence et la sombre atmosphère des événements, c’est très beau et touchant. Ce sont ces éléments autour de leur relation qui rendent si profonde la fin, ses derniers mots pleins de détermination, promettant un second tome aussi bon que celui-ci.
Je pourrais parler de l’univers, de son Histoire, sa mythologie, sa magie. Mais au fond, voilà ce qui est le plus marquant dans ce livre, ce qui est le plus beau.
C’est aussi ce qui me fait peur pour la suite. Car s’il devait encore arriver malheur à l’un de ces trois adorables personnages, ce serait absolument terrible pour les autres et pour mon cœur.
Cependant, j’ai tellement hâte de les retrouver que je me suis empressée de me procurer le second volume au SLPJ ce week-end (merci à Doriane pour le cadeau, d’ailleurs <3).
Cela m’encourage également à me lancer enfin dans les autres romans de cette fameuse autrice. J’ai le Désert des couleurs dans ma pal, et Mers mortes me tente depuis très longtemps. Si vous les avez lus, j’aimerais beaucoup connaître votre ressenti.
#ISBN9782381671321
J’avais beaucoup aimé Mers mortes, et je suis très tentée par celui-ci !
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Je suis ravie de lire cet article, qui me donne envie de me pencher sur ce roman ( étant aussi jurée du Plib, j’y comptais bien de toute façon ^^ ). L’an dernier j’ai lu mon 1er Wellenstein aussi avec « Mers Mortes » justement et je note avec ta critique, qu’il tient toujours à coeur de l’autrice de créer des relations humaines, intéressantes et surtout évolutives qui sont un pur bonheur à suivre. Si tu as aimé ce côté dans L’Epée, la famine et la Peste, alors je ne peux que te conseiller Mers Mortes, un roman sombrement poétique !
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Merci pour ce commentaire ! ça me fait plaisir. Hâte de connaître ton avis. Et j’espère revenir bientôt avec une chronique sur un autre Aurélie Wellenstein. Ce sera sans doute le tome 2 de cette saga vue comment je suis partie ^^.
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