Premier volume :
Selon la majorité des personnages de ce manga, le diable, les sorcières, les créatures maléfiques, mais aussi évidemment Dieu, existent bel et bien sans aucun doute. Nous sommes au Moyen-Âge, sur fond de bouleversement religieux avec l’émergence de la Réforme.
On plonge dans une histoire s’il y a plusieurs siècles. Un jeune médecin formé par le meilleur mais aussi le plus mystérieux, est envoyé dans un village menacé par ce qui serait un loup-garou. Or ce n’est pas la première fois que Jean Wier est approché par des créatures surnaturelles. Il croit dur comme fer qu’il peut aider celui qui se cache derrière le monstre.
Entre présent et passé, ce manga nous fait découvrir une ère de croyances, de peur et de misère, ponctuée de phénomènes magiques. Petit à petit, le personnage de Jean se révèle et se montre comme une figure profondément bonne et sensible mais tourmentée par ce qu’il a pu vivre auparavant.
J’ai beaucoup aimé ce premier tome d’une petite trilogie. Les dessins paraissent parfois un peu brouillons ou simplifiés mais cela donne un certain charme en parallèle à d’autres scènes plutôt jolies.
J’ai trouvé tout de même que le manga commençait à se concentrer un peu trop sur les flashback. J’aurai aimé en savoir plus sur le loup-garou. Cela dit, ce sera plus présent dans la suite, j’imagine. Tout comme, ce qui est avancé autour des sorcières que je trouve assez intéressant avec une pointe d’originalité.
Deuxième volume :
Suite à ma très bonne lecture du premier tome de ce manga, je me suis procuré le deuxième tome afin de poursuivre cette chouette découverte autour de l’univers des sorcières au Moyen-Âge.
Concernant débord les graphismes, je réitère mon propos : s’il y a une certaine simplicité agréable tout au long du récit, celle-ci reste charmante et sert plus que bien les scènes plus travaillées et mises en valeur. Cependant, dans la narration, j’ai été légèrement déçue. En effet, on retrouve notre personnage de Jean Wier, jeune médecin connaisseur de la magie, dans une situation très différente du tome précédent. Il y a toujours ces analepses qui racontent le passé avec son maître et l’évolution de sa perception de la magie et de la religion, mais, dans le temps présent, c’est une toute nouvelle intrigue qui commence. On laisse donc derrière celle du premier tome qui pourtant à mes yeux semblaient en partie inachevées. Alors que j’espérais justement voir l’issue de cette histoire. D’autre part, j’ai trouvé cette nouvelle intrigue mise en scène assez convenue. Du vu et revu dans les histoires de sorcières à notre époque, avec les origines de cette peur et de leur chasse qui trouve sa source dans le patriarcat, ainsi que le concept de création de la sorcière. Néanmoins, cela reste cohérent avec ce que cherche à mettre en lumière cette trilogie et passe donc comme un passage obligé dans la saga.
Après ce tome un peu moins enthousiasmant mais toutefois bien sympathique, j’ai très envie de voir ce que me réserve le final de ce manga, en espérant surtout retrouver ce que j’y avais vu dans ses débuts.
Cela dit, pour des lecteurs qui ne sont pas forcément familiers avec l’Histoire des sorcières, c’est une bonne entrée en matière. Surtout par le format manga qui ouvre ce récit à un public encore plus large.
