
Informations :
Titre original : Find me
Éditeur : Grasset
Date de sortie de l’édition : mai 2020
Nombre de pages : 320 pages
Résumé : « Cinq ans ont passé depuis la fin de l’histoire d’amour entre Oliver et Elio quand nous croisons Samuel, le père de ce dernier. A bord du train pour Rome, où il veut rendre visite à son fils, Samuel engage la conversation avec une jeune femme, nommée Miranda. A l’arrivée dans la capitale italienne, il n’oublie pas tout à fait Elio, mais il veut surtout passer du temps avec celle qu’il vient de rencontrer. Tous les deux possèdent de bonnes raisons de ne pas vouloir s’engager, et pourtant…
Cinq ans plus tard, nous retrouvons Elio installé à Paris. Sa carrière de pianiste l’occupe à plein temps. Lorsqu’un homme plus âgé l’aborde à la fin d’un concert, il est attiré et accepte de le revoir ; mais quelque chose le retient. Car le souvenir d’Oliver – qu’il croyait avoir oublié – lui revient avec force.
Ce dernier, encore quelques années après, vit entouré de sa famille et de ses collègues professeurs. Mais un soir de fête à New York, lui aussi ressent le besoin de renouer avec Elio, de l’entendre, et peut-être, de traverser l’Atlantique pour le revoir. »
J’ai beaucoup aimé Call me by your name, alors quand j’ai appris qu’il allait y avoir une suite, j’avais hâte qu’elle sorte. Puis le livre est sorti. Et j’en ai lu des avis. Ils m’ont fait déchanter. Donc j’ai décidé d’attendre un peu et aussi de préférer l’emprunter au cas où effectivement ça ne marche pas.
Grand bien m’en a pris de faire cette économie.
Soyons honnête, je ne dirai pas grand-chose de positif sur ce livre. Il aurait mieux fait de ne pas exister, à vrai dire. Car il n’apporte rien au premier livre. C’est plus une suite au film, d’ailleurs. Mais là encore, elle est très mal réalisée.
Tout comme le roman commence dans un train, j’ai eu l’impression d’être passagère d’un long voyage qu’il fallait occuper tant bien que mal.
Il ne se passe rien. Les personnages passent leur temps à discuter. Dans le train, autour d’un repas, au lit. Des scènes basiques qui n’ont finalement que peu d’intérêt. Ainsi que ce qui se dit entre ces pages. Les dialogues se veulent profonds, philosophiques, mais ils sont brodés autour du rien qui les rend froids et vides.
Par ailleurs, si certaines personnes pouvaient ne pas apprécier la différence d’âge entre Elio et Oliver, les relations qui composent la grande majorité du livre ne seront pas non plus pour plaire. En l’occurrence, on est loin des 7 ans entre les deux jeunes hommes à l’époque, et plus près des « il/elle a la moitié de son âge » [si ce n’est plus]. Cela renforcé par les réflexions et mentions en lien avec l’inceste qui rendent ces relations encore plus malaisantes.
Enfin, pour trouver ce que j’étais venu chercher, c’est-à-dire Elio et Oliver, il faut attendre les dix dernières pages, elles aussi très décevantes.
Car oui, encore une chose sur ces relations : elles sont basées sur la première rencontre, le premier regard. Les deux se rencontrent, et hop ! l’amour, et le sexe. Pas vraiment de développement. Le vide.
Enfin, il faut comprendre que c’est plus la suite du film que du livre. En effet, le premier livre avait déjà un épilogue qui fonctionnait bien avec la quatrième où Elio et Oliver se retrouvent à divers moments de leur vie. Ici, cette partie est comme occultée et remplacée par ce livre, reprenant l’histoire comme si elle n’existait pas, tout comme elle n’existe pas dans le film. Mais cette quatrième partie du premier livre est tout de même clairement mieux que ça. D’où une certaine inutilité de cette suite, surtout quand on voit le résultat.
Voilà donc une grosse déception pour ma part.
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